Champtercier aujourd'hui
Champtercier est une commune rurale située dans l’arrondissement de Digne les Bains ; elle fait partie de la communauté d’agglomération « Provence Alpes Agglomération » depuis janvier 2017
Le village compte 840 habitants. Ce sont les Champterciens et les Champterciennes. Situé à 700 m d’altitude dans le GEOPARC UNESCO de Haute Provence, son point culminant est le Pic d’Oise (1 140 m).
Historique
La localité apparaît pour la première fois dans les textes en 1351 (Campotercerio). Le nom est formé de deux termes occitans, campo et tercerio (le troisième), et peut signifier soit le troisième champ ou une terre appartenant en coseigneurie à trois personnes.
Au moyen âge le fief de Champtercier (Oise à l’origine) appartenait pour moitié aux comtes de Provence jusqu’à son don par la reine Jeanne aux Beaufort. La seigneurie devient la baronnie d’Oise, alors situé sur la montagne d’Oise.
Le territoire de Champtercier relevait de la viguerie de Digne.
Le déperchement du village commence, au profit d’un site plus proche de la vallée et des terres cultivées ; les deux sites sont occupés ensemble au moins jusqu’à la fin du XVe siècle, puis le site en hauteur est abandonné définitivement.
La mairie conserve un chaudron de cuivre du XVIIe ou du XVIIIe siècle, qui servait à cuire les fèves distribuées à la population le jour de la Pentecôte. Il est classé monument historique au titre objet.

Église Notre-Dame du Bourg
La première église paroissiale de Champtercier, sous le titre de Notre-Dame du Bourg, fut construite au Moyen Age après l’abandon du village d’Oise et l’établissement de la population à Champtercier.
Elle comportait plusieurs petites chapelles adjacentes à la nef. Sur la gauche, en avant du clocher, existait une chapelle dite des Pénitents dans laquelle avait lieu, après le tremblement de terre du 23 février 1887 qui avait fortement endommagé l’église, l’exercice du culte.
La nouvelle église fut reconstruite exactement sur les soubassements de l’ancienne en 1890 avec quelques modifications ; La toiture de la nef fut rehaussée. La communauté acheta en 1890 une grange, mitoyenne du chœur de l’église, pour y installer une sacristie. Les cloches ne se faisant plus entendre du côté opposé et des bastides, on rehaussa le clocher en 1896. Le cadran solaire fut remplacé par une horloge.
Le clocher-tour, de section carrée, est percé de baies en plein cintre à sa partie supérieure. Trois cloches le surmontent actuellement : deux sont datées de 1836 et la plus petite porte en gravure la colombe et le doigt « cloche de la confrérie du Saint-Esprit ».
Les fenêtres où se trouvaient primitivement les cloches, murées aujourd’hui, restent un ornement vers l’extérieur.

Héraldique

Pierre Gassendi

PIERRE GASSENDI 1592-1655 Esprit universel en son temps, de son vrai nom Pierre GASSEND, fut à la fois prêtre, philosophe, physicien, mathématicien et astronome de réputation internationale après de diverses études à Digne, Avignon et Aix. Il résida le plus souvent à Paris, où il eut pendant un temps une chaire de mathématiques au Collège de France et où il mourut en 1655, ayant correspondu avec tout ce que l’Europe comptait d’intelligences. En philosophie, on a retenu de lui sa réfutation d’Aristote et son opposition aux Méditations de René Descartes. En astronomie, on a retenu ses observations sur les éclipses, Mercure et les satellites de Jupiter (un cratère lunaire porte son nom).
Né dans une famille de paysans à Champtercier, sur les hauteurs de Campanelle , au lieu-dit de la CRAU en 1592, il est le grand homme des Alpes de-Haute-Provence et à ce titre, en février 1878, l’Athénée de Forcalquier, se portant fort pour la Société française d’archéologie dirigée par Léon de BERLUC-PERUSSIS, fit l’acquisition de sa maison natale et organisa pour la fin juin de la même année, de grandes solennités à Forcalquier et à Digne en son honneur.
La vue panoramique est superbe… on y découvre les montagnes alentours, le Cousson, la barre des Dourbes… S’asseoir un moment pour admirer le coucher de soleil sur cette nature magnifique et méditer sur la devise de Gassendi qu’il emprunta à Horace : Sapere aude, « Aie le courage de savoir ! » « Ose savoir ! » « Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! »
